Aujourd’hui Je Te Tutoie
Aujourd’hui Je Te Tutoie
Pour toi,
Toi qui se cache derrière les roches attendant le passage du train,
Toi qui comptes les journées souhaitant que l’harmonie revienne,
Toi qui veilles à côté de quelqu’un qui s’endorme bien,
Excuse moi si aujourd’hui je te tutoie.
Toi qui gommes les étoiles, de crainte que le soleil ne luise plus sur les tiens,
Toi qui rêves d’une histoire des milles et une nuits dans un palais indien,
Toi auquel la mélancolie torde les tripes et encore retient,
Excuse moi si aujourd’hui je ne te vouvoie.
Toi qui a été piqué au vif par un moins de rien.
Toi qui gardes le sourire pour préserver des apparences qui t’ont rendu la vie infernal au quotidien.
Toi qui s’est promis de vivre chaque instant en plein entrain.
Toi
Qu’aujourd’hui je tutoie gros comme le bras,
Excuse moi si je ne te vouvoie.
Toi qui croies encore aux gazouillements des moineaux du matin.
Toi qui jusqu’au jour, de leurs propos tu te souviens.
Toi qui tiens comme a la prunelle de tes yeux a quelqu’un qui ne mérite rien.
Toi qui s’endormes rien que pour rêver de ce que tu n’obtiens.
Prête l’oreille et retiens mes paroles bien !!
Cher toi,
Toi, qu’aujourd’hui je tutoie,
Relaxe toi.
Méfie toi.
Va de l’avant.
Relève ta tête et avance.
Peur ?
Peur de quoi ?
Du ridicule ? ça n’a jamais tué.
Fais ton chemin.
Et excuse moi si aujourd’hui je te tutoie.
« Rien n’est,
tout devient ,
tout se meut,
tout devient tout,
tout est tout »
HERACLITE maintient ;
Remarque !
Le soleil est encore là !
Les étoiles projettent encore leur éclat !
La lune est toujours gracieuse
Blonde, douceâtre et mielleuse !!
La vie fait encore son œuvre !
Et qui sait ?
Peut être un jour elle se ressouviendra de toi
Tu sais quoi ?
Viens !!
Approche toi et nous allons semer
Des bonbons de toutes les couleurs
Et des fleurs parfumés aux extraits de toutes les senteurs.
Nous allons cueillire ensemble
Des centaines de milliers de joies.
Nous allons construire une petite felouque en bois
Et partir sur une île ou il n’y a que des pêcheurs
Une dizaine de promeneurs ,
Et de l’air empli du parfum des orangers,
Des pamplemoussiers
et des citronniers
De toutes les saveurs.
Et si un jour tu flanches, recules ou faiblis,
Lève ton regard
Au delà des montagnes bien loin là-bas
Et en lettres de soie
Tu liras:
« Rien n’est,
tout devient ,
tout se meut,
tout devient tout,
tout est tout »
HERACLITE maintient ;